Voici donc la signification des divers symboles bouddhistes tibétains et la description des objets rituels que vous pouvez rencontrer sur notre site.
OM ou AUM
Om, aum, est une syllabe sanskrite que l'on retrouve dans plusieurs religions: l'hindouisme et ses yogas, le bouddhisme, le jaïnisme, le sikhisme, et le brahmanisme. D'un point de vue hindouiste, cette syllabe représente le son originel, primordial, à partir duquel l'Univers se serait structuré.
Om provient de la fusion des phonèmes sanskrit A, U et M:
A représente le commencement, la naissance. U représente la continuation, la vie. M représente la fin, la mort. C'est une syllabe sacrée représentant Brahma, l'impersonnel Absolu - tout-puissant, omniprésent et source de toute l'existence manifeste. Brahma, en soi, est incompréhensible; Il est obligatoire donc d'avoir un symbole pour nous aider à comprendre l'Inconnaissable. Dans le yoga et méditation, on utilise Om comme un mantra ou une prière en soi. S'il est répété avec l'intonation correcte, il peut résonner partout dans le corps afin que le son pénètre dans le centre de son être, l'atman ou l'âme.
OM MANI PADMÉ HÛM
C'est le mantra des six syllabe du boddhisatva de la compassion Avalokitesvara. Il est donc également nommé mantra de la grande passion.
La première, OM, est composée de trois lettres - A, U et M. Elles symbolisent le corps, la parole et l'esprit du pratiquant; mais dans le même temps, elles symbolisent le corps, la parole et l'esprit purs et glorieux d'un Bouddha.
MANI, signifiant joyau, symbolise les moyens de la méthode - l'intention altruiste d'être illuminé, la compassion et l'amour.
Les deux syllabes, PADMÉ, signifiant lotus, symbolisent la sagesse. Tout comme un lotus sort du limon sans être souillé par la boue, de même la sagesse peut vous placer dans une situation de non contradiction, alors qu'il y aurait contradiction sans posséder la sagesse.
La pureté doit être acquise par l'unité indivisible de la méthode et de la sagesse, symbolisée par la syllabe finale OU HÛM, qui traduit l'indivisibilité.
Ainsi, les six syllabes OM MANI PADME HUM signifient qu'en fonction de la pratique d'une voie, qui est l'union indivisible d'une méthode et d'une sagesse, vous pouvez transformer votre corps, votre parole et votre esprit impurs en corps, parole et esprit purs et glorieux d'un Bouddha. II est dit qu'il ne faut pas chercher la bouddhéité hors de soi; les matériaux pour y parvenir se trouvent à l'intérieur.
NOEUD SANS FIN
Le nœud sans fin ou nœud infini fait partie des signes auspicieux du bouddhisme tibétain appelés "Astamangala" qui sont au nombre de huit et apparaissent de manière récurrente dans l'art tibétain;
Dans le bouddhisme il représente l'esprit du Bouddha ainsi que l'interdépendance de toutes choses, l'union de la compassion et de la sagesse, de la sagesse et des moyens, ou du vide et de l'interdépendance. Il représente aussi le samsara, le monde de la souffrance où on nait et meurt en boucle. Ce monde que nous devons quitter pour atteindre le nirvana par l'éveil de la conscience.
LES YEUX DE BOUDDHA
Le regard de Bouddha n'est ni triste, ni joyeux, ni sévère. Ce n'est pas le regard qui juge ou qui exprime. C'est le regard qui voit, qui sait tout.
YIN YANG
Dans la philosophie chinoise, le yin et le yang sont deux catégories symbiotiques et complémentaires, que l'on peut retrouver dans tous les aspects de la vie et de l'univers. Leur complémentarité se démarque des couples opposés, plus répandus dans les philosophies occidentales, comme l'idée du Bien et du Mal.
Par exemple:
Le yin est associé à la Lune qui représente la part féminine de la nature. Le yang est associé au Soleil qui représente la part masculine de la nature. Certains ont proposé que les termes yin et yang viendraient des mots sanskrits linga et yoni. Néanmoins, ils apparaissent avant l'introduction en Chine du bouddhisme, véhicule de la culture indienne. On les trouve en effet au chapitre 42 du Dao De Jing : « Le Dao donne naissance à l'un, l'un au deux, le deux au trois, le trois aux dix mille choses et êtres, les dix mille choses et êtres supportent le yang et embrassent le yin » .
Tout peut être décrit en terme de yin et yang, qui se trouvent:
En relation d'opposition, tout en sachant que chacun des deux porte en lui le germe de l'autre;
En relation d'interdépendance, l'un ne se concevant pas sans l'autre ; l'excès ou la déficience d'un des deux entraîne des conséquences sur l'autre et un déséquilibre de l'ensemble ;
En relation d'engendrement et de mutation de l'un en l'autre, comme par exemple lorsque le jour fait place à la nuit;
Le yin et le yang peuvent chacun se subdiviser en sous éléments yin et yang; ainsi, si l'on ne distingue que deux catégories dans le concept de température, le froid est yin et la chaleur yang.
ASTAMANGALA: Les huit signes auspicieux.
La bannière, signe de la victoire de la doctrine du Bouddha. Elle représente la victoire sur les négativités et les obstacles grâce aux actes accomplis par le corps, la parole et l'esprit. Elle témoigne aussi de la complète victoire du Dharma (la doctrine du Bouddha) sur les forces du mal. Elle se dresse au sommet du Mont Meru, considéré par les fidèles comme le centre de l'univers bouddhiste. Elle symbolise aussi le triomphe sur l´ignorance. | |
La conque, symbole de l'absence du "Mal", gloire de tous les saints.Elle symbolise le son du Dharma profond qui éveille les êtres du sommeil de l'ignorance et les incite à accomplir leur propre bien ainsi que celui des autres êtres. | |
Le lotus, parfait, la pureté. Il symbolise la purification du corps, de la parole et de l'esprit, ainsi que le plein épanouissement de l'activité bénéfique dans l'état de libération. Il est l'emblème de l'élévation spirituelle. Cette fleur, probablement la plus significative d'Asie, naît du limon pour ouvrir sa corolle au soleil. Elle est le symbole parfait d'une conception bouddhiste du monde. | |
Noeud sans fin, représente l'esprit du Bouddha ainsi que l'interdépendance de toutes choses, l'union de la compassion et de la sagesse, de la sagesse et des moyens, ou du vide et de l'interdépendance. Il représente aussi le samsara, le monde de la souffrance où on nait et meurt en boucle. Ce monde que nous devons quitter pour atteindre le nirvana par l'éveil de la conscience. | |
L'ombrelle, symbole de dignité royale qui protège de tous les maux. Elle symbolise l'activité qui protège les êtres. En cette vie, elle les garde des maladies, des obstacles, des accidents, des esprits malins. Dans leur vie à venir, elle les protège des souffrances des mondes inférieurs (enfers, esprits avides et animaux). Elle symbolise aussi la joie de la fête des actes positifs, rafraîchie par son ombre. | |
Deux poissons d'or, symboles de la libération par la souffrance, signe de fertilité. Symbole du bonheur et de la richesse, de l'abondance et de la prospérité. | |
La Roue de la Loi, elle symbolise la mise en mouvement de la roue du Dharma, c'est à dire la propagation de l'enseignement du Bouddha, à la fois sous sa forme théorique et sous sa forme pratique, dans toutes les directions et dans toutes les époques, enseignement grâce auquel les êtres connaissent le bonheur des actes positifs et de la libération. | |
Le vase, d'abondance, contenant le nectar de l'immortalité, symbole de richesse intellectuelle. Il représente une pluie sans fin de longue vie, de richesses, de prospérité, de tout ce qui est bon pour les hommes dans le domaine temporel et spirituel. Son embouchure est surmontée d'un joyau flamboyant. |
ASTAMANGALA: Les huit signes auspicieux
DORJÉ/VAJRA
Le vajra ou dorjé, signifiant « foudre » ou « diamant », est un symbole important dans l'hindouisme et surtout dans le courant vajrayana du bouddhisme, à qui il a donné son nom : « voie du vajra ». Il y désigne entre autres un instrument rituel. Il est appelé dorje ( pierre noble ) en tibétain Le vajra, arme sans pareille, représente l'upaya, moyen efficace qui détruit l'ignorance.
Le symbole formé de deux vajras croisés se nomme visvavajra (vajra de l'univers), en tibétain dorje gyatram ou « double vajra. » Le double vajra symbolise le parfait éveil de la nature du Bouddha au moyen de la Connaissance (verticale) et de l'amour (horizontal) embrasant l'être entier et toutes les créatures.
Vajra est un objet utilisé dans les rituels; le vajra est souvent employé avec la cloche ghanta. Il symbolisent alors respectivement le masculin et le féminin, l'action efficace (ou la compassion) et la sagesse.
KALACHAKRA
En sanskrit, Kala se réfère au temps et Chakra à la roue ; Kalachakra signifie donc la roue du temps. Cette roue du temps nous fait remonter le temps, jusqu'à l'année où Bouddha reçut l'illumination et où le roi Suchandra de Shambala en Asie centrale lui demanda de lui enseigner le tantra de Kalachakra.
Bouddha se manifesta donc sous la forme de la divinité de méditation Kalachakra (représentant le temps omniscient et omnipotent) au stupa de Shri Dhanyakata dans le sud de l'Inde et y transmit l'initiation et l'enseignement. C'est de là que ce cycle ancien, mystique et complexe des enseignements tantriques du Kalachakra s'est répandu à travers le monde et fut transmis d'un Dalai Lama à un autre pour finalement parvenir au XIVème Dalai Lama actuel qui livre la 30ème initiation de sa vie à Amaravati. Kalachakra nous relie à tous les êtres et toutes les formes de vie. Sa Sainteté explique comment ce système de méditation, considéré comme suprême dans le bouddhisme tibétain, est fondé sur le développement d'une compassion qui embrasse tous les êtres, exprimant l'amour de Bouddha « illimité et relié à tout ». En ce sens, les enseignements de Kalachakra, pour sophistiqués qu'ils soient et bien qu'ils appartiennent au Vajrayana, se situent dans la continuité du Mahayana et ils sont donnés par le Bouddha, au nom d'une compassion extrême, pour faire mûrir le karma de tous les êtres.
BOUDDHA
L'homme qui devint le Bouddha naquit sous le nom de Siddartha Gautama, au Nepal, il y a plus de deux mille cinq cents ans. De naissance princière au sein d'un clan de guerriers, il se maria et eut un fils. Bien qu'il ait vécu dans le plaisir, le luxe et l'aisance, il ne cessait pas d'éprouver une profonde insatisfaction, au point qu'une nuit, alors qu'il était dans sa trentième année, après un dernier regard à son épouse et à son fils endormis, il se faufila silencieusement hors du palais. Chevauchant son coursier, il atteignit les frontières de son royaume, se coupa les cheveux et la barbe, et revêtit la robe safran d'un ascète errant.
Il vécut d'abord sous l'autorité des maîtres de l'époque, puis forma avec cinq autres disciples son propre groupe. Il acquit une certaine renommée dans la pratique des austérités, mais après avoir mené cette sorte de vie pendant six années, il dut en arriver à la conclusion qu'il était encore loin de pouvoir transcender, ou comprendre, la condition humaine. Lorsqu'il décida de renoncer à la pratique des austérités, le reste du groupe, scandalisé, s'éloigna de lui en disant qu'il était retourné à une vie inférieure. Il partit alors dans la forêt, seul. Là, il demeura, avec une force renouvelée, développant la concentration avec la pratique de la méditation. À la nuit de la pleine lune de mai, alors qu'il était assis absorbé dans la contemplation du corps et de sa respiration, ayant rendu son esprit malléable et flexible, il le dirigea sur les aspects fondamentaux de la vie. Comme il pénétrait en esprit au cœur de ces questions, s'éleva la connaissance, s'éleva la vision, s'éleva la lumière. Il avait atteint l'éveil total et parfait. Il avait atteint un état de force de l'esprit infrangible, de vision claire et parfaite, de bienveillance sans limites et pour tous les êtres. Il avait extirpé en lui l'avidité, la haine et l'ignorance. Il avait surmonté la souffrance sous toutes ses formes. En atteignant l'éveil, il avait atteint ce qu'il y avait à accomplir dans toute vie et il se trouvait dans un état de contentement absolu. Pourtant, par compassion pour le monde souffrant, il passa les dernières quarante-cinq années de sa vie à enseigner les moyens -ou dharma- par lesquels d'autres pourraient à leur tour réaliser cette expérience. Ce que nous appelons aujourd'hui le bouddhisme, sous toutes ses différentes formes culturelles, n'est autre que l'héritage de cet enseignement.
TARA
Tara Verte:
Tara, Dölma ou Sgrol-ma. "La Libératrice". "Celle qui sauve".
De son aspect physique, elle est représentée assise, deux bras, une tête, un cristal entre les deux yeux, la jambe déployée, et ses deux mains tenant des fleurs de lotus.
Elle est prête à se lever pour aider autrui.
Son emblème est la couleur verte, symbole d'espoir, et le lotus bleu à demi-ouvert.
La Tara verte est particulièrement connue pour sa puissance à surmonter les situations les plus difficiles, donnant la protection et le réconfort contre tous les dangers. Il s'agit d'une déité tibétaine qui intervient toujours pacifiquement. Elle est le bodhisattva féminin de la compassion.
Elle est originelle par sa couleur dans la mesure où les autres sont autant d'émanations car le vert peut représenter toutes les couleurs. Elle protège contre les dangers réels ou spirituels.
Son mantra est « Om Taré Touttaré Touré Soha » aux 108 répétitions qui apportent apaisement de l'esprit.
Tara Blanche
Tara blanche est un être illuminé féminin dont la fonction est d'accorder une longue vie, la sagesse et la bonne fortune. Si nous nous en remettons à elle avec foi, elle nous protègera des maladies contagieuses, des dangers du feu et d'autres désastres.
Il est dit que les êtres vivants reçoivent les bénédictions de Tara à la vitesse du vent, car elle est la manifestation de l'élément vent de tous les bouddhas.
GANESH
Dans l'hindouisme, Ganesh, Ganesha, ou Vinayak ou Ganapati ("Le Seigneur des troupes de divinités " ou mieux " le Seigneur des catégories ").
Il est le dieu de la sagesse, de l'intelligence, de l'éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. C'est le dieu qui lève les obstacles des illusions et de l'ignorance. Il est le fils de Shiva et Pârvatî, l'époux de Siddhi, le Succès, de Buddhi, l'Intellect, et de Riddhi, la Richesse. Il joue un rôle important dans le tantrisme.
C'est le Dieu qui enlève tous les obstacles, il est le protecteur de tous les êtres. Il est aussi le Dieu de la connaissance et de la sagesse. Ganesh représente le Sage, l'homme dans sa plénitude et les moyens de réalisation. Sa figure révèle une signification profonde.
Traditionnellement représenté avec un corps de gros homme de couleur rouge possédant généralement quatre bras et une tête d'éléphant à une seule défense, son vâhana ou véhicule est un rat ou une souris, Mûshika. Ce dernier symbolise parfois le dieu à lui seul. Les deux se complètent, l'éléphant massif, puissant et réfléchi, le rat petit, mobile et malicieux, ont ainsi tous les atouts nécessaires pour résoudre les problèmes du monde.
Chaque élément du corps de Ganesh a sa valeur et sa propre signification :
1. La Tête d'Eléphant
Ganesh a une tête énorme d'éléphant, immense par un corps d'enfant, indiquant sa capacité intellectuelle et le ferme dévouement à l'étude des Ecritures. Ganesh représente ainsi le Sage.
2. Des Oreilles énormes
Les oreilles énormes et la tête d'éléphant représentent les deux premiers pas pour l'auto- réalisation - écouter l'enseignement et réfléchir sur lui. Les oreilles ouvertes annoncent sagesse, habilité d'écouter les personnes qui cherchent de l'aide et de réfléchir sur des vérités spirituelles. Elles symbolisent l'importance d'écouter pour pouvoir assimiler des idées. Les oreilles sont utilisées pour gagner connaissance. Les grandes oreilles indiquent que, quand Dieu est connu, toute la connaissance l'est aussi.
3. Les Proies
Il n'a qu'une proie (l'autre est cassée), ce qui indique l'habilité de Ganesh de surmonter toutes les formes de dualisme.
4. La Trompe
La trompe représente la capacité de discrimination entre l'éternel et l'illimité, le non éternel. L'intellect de l'homme commun est toujours prisonnier entre les pairs d'opposés (les proies) ; le Sage n'est plus affecté par ces pairs d'opposés (froid - chaleur, plaisir - douleur, joie - tristesse, etc.), car il a atteignit un état d'impartialité (représenté par une des proies cassé).
Le Sage n'oublie jamais sa vraie nature (mémoire d'éléphant).
La trompe pliée (courbée) indique les potentialités intellectuelles qui se manifestent para la faculté de discrimination entre le réel et l'irréel.
5. Le Ventre
L'énorme ventre représente sa capacité d'avaler, digérer et assimiler tous les obstacles, bien que l'enseignement qui a écouté. Le ventre de Ganesh contient des univers infinis. Elle symbolise la bienveillance de la nature et l'impartialité, l'habilité de Ganesh de sucer la souffrance et de protéger le monde.
6. La petite souris
La souris qui est sous ses pieds symbolise l'Ego et ses désirs, comme sa voracité et convoitise, en volant souvent plus ce qu'il peut manger et emmagasinant plus ce qu'il peut rappeler.
Le Sage a le désir sous total contrôle, alors la souris regarde en haut et attend sa permission pour manger les objets des sens.
7. La position des jambes
La position des jambes (une en reposant sur le sol et l'autre debout) indique l'importance de l'existence et participation dans le monde matériel, ainsi que dans le monde spirituel, l'habilité de vivre dans le monde sans appartenir au monde.
8. La Lune
La Lune représente l'ignorant qui ri du sage. Cette image représente le Sage en essayant de transmettre sa sagesse infinie par ses équipements finis (le corps et le mental).
9. Les 4 Bras de Ganesh
Les quatre Bras de Ganesh représentent les quatre attributs du Corps Subtil, qui sont :
- Mental (Manas);
- Intellect (Buddhi);
- Ego (Ahamkara);
- Conscience conditionée (Chitta)
SHIVA
Dans l'hindouisme Shiva est considèré "Le Bienveillant Seigneur". Or, Shiva est aussi le puissant Dieu Destructeur dont la danse Cosmique signe la fin des Mondes. Pour éclairer cette apparente contradiction, on doit rappeler que pour l'hindouisme, Création-Préservation-Destruction du Monde sont organisés selon un cycle qui se répète dans un intervalle de temps gigantesque. De même, au niveau de la destinée humaine individuelle, il n'est aucun progrès spirituel qui ne demande le démantèlement de nos convictions ou attitudes.
Dans un langage plus simple, pour devenir meilleur, il faut éliminer ce qui est moins bon, détruire pour reconstruire. Et l'élimination, c'est le travail de Shiva. Shiva est donc moins un Destructeur qu'un Transformateur, Celui qui, ayant éradiqué ce qui n'est pas adéquat en nous, nous permet de progresser. C'est pourquoi il est fondamentalement Bon et Bienveillant, même si les transformations auxquelles il nous invite sont douloureuses.
En ce sens, les épreuves de la vie, qu'elles soient fortuites ou conséquences de karma antérieurement acquis, peuvent, et même doivent, être comprises et vécues comme des opportunités de changements qu'il faut accepter.
Les aspects, les formes de Shiva apparaissent soit bienveillantes, soit sévères selon la fonction qu'elles assument. Les formes sévères, qualifiées aussi de terribles, invitent aux changements, dissipent l'ignorance, détruisent ce qui est mauvais, ce qu'en langage imagé l'on nomme les démons. Ces formes sont regroupées sous le nom de Rudra. C'est pourquoi Shiva est le dieu des champs de bataille, des champs de crémation, des carrefours dangereux. Il y est souvent accompagné de démons, d'esprits malfaisants et de fantômes.
Shiva est "Celui qui est bon", ou encore "le Seigneur qui prête chance". Shiva-Rudra est Celui qui détruit le démon et la tristesse. Shiva-Shankara est le témoin de ce qui est bon. Shiva est "tri-netra", c'est à dire "le Seigneur aux trois yeux" pour voir l'Invisible. Il est aussi "Nila Kantha", "le Seigneur au cou bleu", en référence à la légende rapportant qu'il aurait bu le poison pour sauver le monde de la destruction. Shiva-Nâtarâja est le danseur cosmique et Shiva-Ardhanarîshvara est simultanément masculin et féminin (androgyne).
Il est à la fois statique et dynamique, à la fois créateur et destructeur. Il est le plus vieux et le plus jeune, il est la jeunesse éternelle et le jeune enfant. Il est source de fertilité pour tous les êtres vivants. Shiva est le plus grand des renonçants, mais il est également l'amant idéal. Il accorde prospérité à ses adorateurs bien qu'il soit Lui-même austère. Il est omniprésent et réside en chacun en tant que Pure Conscience.
MALA
Les malas (ou chapelets) sont utilisés dans beaucoup de religions où la tradition de récitation de prières et de mantras existe.
Traditionnellement, un mala tibétain est composé de 108 grains, graines ou perles de bois de diverses essences, ou de perles en os ou de perles en pierre semi-précieuse. Ces perles servent à compter les récitations de mantras pendant une séance de méditation. Pendant une séance de méditation, on récite un mantra ou une prière, et on compte chaque répétition en changeant de perle avec les doigts. Ce geste nécessite très peu d'effort conscient, et ne perturbe pas la concentration de la personne qui médite.
BOL CHANTANT
Les bols chantants tibétains sont utilisés pour la méditation, le yoga, la musique, la relaxation, ou simplement le bien-être personnel.
Historiquement, ces bols chantants étaient fabriqués au Népal, en Chine, et au Japon.
Dans les pratiques bouddhistes, les bols chantants sont utilisés pour signaler le début et la fin d'une séance de méditation.
Ils sont aussi utilisés pendant les chants bouddhistes pour marquer le passage de temps ou pour signaler le changement d'activité.
On fait « chanter » un bol tibétain en frappant ou en frottant son bord extérieur avec un petit maillet en bois souvent couvert partiellement de cuir, de feutre, ou de corde.
En conséquence de ce geste, le bol émet un son harmonieux et relaxant. Chaque bol produit un son différent. Ces fréquences harmoniques, subtiles et complexes, varient selon la forme, le poids et la méthode de fabrication des bols.
Des signes et symboles religieux et spirituels (comme le mantra tibétain de la compassion, Bouddha, le symbole Om, les signes auspicieux…) sont parfois présents sur l'extérieur ou l'intérieur des bols.
En occident, on trouve souvent des bols chantants dans les centres de méditation et de relaxation. On peut également s'en servir comme un objet de décoration et les placer dans une pièce calme de la maison.
ROUE A PRIERES OU MOULIN A PRIERES
Il existe plusieurs sortes de roues à prières tibétaines. Il y a celles qui sont montées sur un manche en bois, et que les gens utilisent partout ; il y a celles qui ont une base, et qui se posent sur une surface plane ; enfin, il y a celles que vous pouvez fixer au mur.
Selon la croyance bouddhiste tibétaine, faire tourner ces roues à prières dans le sens des aiguilles d'une montre libère dans le vent le mantra de la compassion, inscrit sur le rouleau à l'intérieur des roues.
Les roues à prières sont principalement présentes dans les monastères bouddhistes au Népal et au Tibet. Les pèlerins utilisent les roues à prières montées sur un manche. Ils les font constamment tourner, en récitant le mantra.
L'élément le plus important dans une roue à prières est le rouleau de papier qui se trouve à l'intérieur du cylindre, et sur lequel est imprimé, ou écrit, de nombreuses fois le mantra « Om Mani Padme Hum », soit en sanskrit, soit en tibétain.
Les métaux les plus utilisés pour leur fabrication sont le cuivre, le bronze et le laiton; cependant, dans de rares cas, elles peuvent aussi être fabriquées en argent massif et en bois.
Les roues à prières tibétaines peuvent être de différentes tailles. Celles qui sont utilisées dans les monastères peuvent faire de 2 à 3 mètres de hauteur et de 1 à 2 mètres de diamètre. De nos jours, les gens possèdent des roues à prières dans leur propre maison, soit pour la religion, soit comme élément de décoration.
DORJÉ/VAJRA ET CLOCHE
Les cloches et dorjés sont, comme les bols chantants, utilisées au début de séance de méditation. Dans la philosophie tibétaine bouddhiste, la cloche correspond à l'éveil de l'état d'ignorance, alors que le dorje/ vajra correspond à l'arme qui détruit cette ignorance. Puisque ces deux étapes, la destruction et l'éveil, sont liées, et par conséquent inséparables, la cloche et le dorje forment une paire.